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Ce que votre événement raconte de vous : entre émotion consommateur et récit médiatique

  • Claire Helfer
  • 22 avr.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 avr.

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Organiser un événement, ce n’est plus seulement marquer une date ou occuper un lieu. C’est créer un moment de narration vivante. Aujourd’hui, une marque n’existe pas seulement par ce qu’elle vend, mais par ce qu’elle raconte — et ce qu’elle donne à vivre. L’événementiel devient alors une pièce maîtresse du storytelling de marque : une scène où l’on rend visible ses engagements, ses valeurs, son ADN… mais aussi un support qui, s’il est bien conçu, peut parler aux journalistes autant qu’aux publics.


1) Un événement, c’est d’abord un récit à vivre


Sortir du spectaculaire pour entrer dans le sensible.

Trop d’événements sont encore pensés en termes de “bruit” : grosse prod’, animations tapageuses, influenceurs en rafale. Résultat : le public assiste, consomme… mais ne retient pas. L’émotion est superficielle, déconnectée de l’identité de la marque.


À l’inverse, les événements les plus puissants sont souvent ceux qui racontent une histoire de manière subtile :

  • En convoquant des symboles (lieu, format, objets, timing) en lien avec la marque.

  • En traduisant une conviction forte dans l’expérience elle-même.

  • En plaçant le participant non pas comme spectateur, mais comme acteur du récit.


Exemple : une marque qui revendique la transparence et qui organise un événement à huis ouvert dans ses ateliers, où le public peut interagir avec les équipes. L’expérience est la preuve.


2) Penser aussi comme un journaliste


Un bon journaliste n’écrit pas sur un événement parce qu’il est “sympa” ou bien organisé. Il écrit parce qu’il y a un angle, une intention, une histoire à raconter.

Or, beaucoup de marques oublient d’intégrer cette dimension dans leur dispositif.


Pour qu’un événement ait un potentiel médiatique, il faut :

  • Une accroche : un message clair, original, aligné avec l’actualité ou les préoccupations de société.

  • Une mise en scène de l’engagement : ce n’est pas “parler d’un engagement”, c’est le matérialiser.

  • Un accès presse anticipé : kit visuel, dossier, éléments de langage, porte-parole disponibles.


Conseil : pensez à ce que le journaliste écrira le lendemain. Quel serait son titre d’article ? S’il est flou ou trop corporate, c’est que l’événement manque d’un vrai récit.


3) L’alignement narratif : un même récit à deux vitesses


Le consommateur et le journaliste ont des attentes différentes… mais ils peuvent être touchés par la même trame narrative.

L’idée est de créer un événement qui fonctionne en strates :

  • Le visiteur vit une expérience immersive, engageante, émotionnelle.

  • Le journaliste perçoit, derrière cette expérience, un message clair, potentiellement universel ou sociétal.


Cet alignement permet :

  • D’éviter la dissonance entre ce que la marque dit et ce qu’elle fait.

  • De démultiplier la portée du message : vécu individuel → relais médiatique → amplification publique.


Clé : bâtir l’événement autour d’un archétype narratif : transformation, quête, engagement, révélation… Cela donne une structure instinctive à ce que vivent les participants et à ce que racontent les médias.


4) Des exemples qui incarnent le récit événementiel


a. Patagonia — Clean Up Events

L’enseigne outdoor organise régulièrement des opérations de nettoyage de plages, rivières ou forêts avec ses communautés. L’événement est modeste, mais porteur :

  • Le récit consommateur : je contribue à une cause.

  • Le récit média : Patagonia transforme ses clients en acteurs de terrain.


b. Veuve Clicquot — Bold Woman Award

Un prix annuel qui met en lumière des femmes entrepreneures.

  • Événement aligné avec le storytelling de la maison (audace, élégance, héritage).

  • Facilement relayé par la presse économique, lifestyle et féminine : des profils inspirants, un cadre iconique, une intention forte.


c. IKEA — La Maison IKEA à Paris

Une installation immersive temporaire reconstituant des pièces de vie, accessible au public, pensée pour illustrer des engagements RSE (recyclage, consommation responsable, inclusion).

  • Pour le visiteur : une expérience ludique et concrète.

  • Pour le journaliste : un symbole de la transition vers une consommation durable dans la grande distribution.


Conclusion :


Un événement bien pensé, ce n’est pas un “coup”. C’est un chapitre vivant du récit de marque.

C’est une scène où l’on donne à ressentir — et à raconter.

Pour le consommateur, c’est un souvenir. Pour le journaliste, c’est un sujet.

Pour la marque, c’est une occasion rare : celle de faire converger émotion, valeur et visibilité.

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