Comment penser les relations presse en 2025 ?
- 7 janv.
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Dernière mise à jour : 9 janv.

Postulat de départ : les relations presse ne sont pas simplement un outil de communication, mais un véritable levier stratégique pour construire des relations durables et significatives avec les consommateurs.
On l’a dit et répété, au cours de la dernière décennie, le paysage des relations presse a connu une transformation radicale, influencée par l'essor des réseaux sociaux, l'évolution des attentes des consommateurs et la montée en puissance des influenceurs. Dans ce contexte, les marques doivent naviguer avec soin pour établir leur légitimité et leur pertinence dans une société où les vérités sont souvent éphémères et les opinions façonnées par des personnalités charismatiques. Comment s’y prendre pour que les médias soient un allié dans cette société de l’image ?
Légitimité, adaptabilité, incarnation
Dans un monde où l'information circule à une vitesse fulgurante, la légitimité est devenue un enjeu crucial pour les marques. Les consommateurs sont de plus en plus exigeants et cherchent des marques qui partagent leurs valeurs et qui agissent de manière authentique. Les entreprises doivent donc être transparentes et cohérentes dans leurs messages, tout en s'engageant activement dans des causes qui leur tiennent à cœur.
La pertinence est également essentielle. Les marques doivent être en phase avec les préoccupations sociétales et les tendances émergentes. Cela nécessite une écoute active des attentes des consommateurs et une capacité à s'adapter rapidement. Les campagnes de relations presse doivent désormais être conçues avec une approche agile, capable de réagir aux événements en temps réel et de s'intégrer dans des conversations plus larges.
Il est, par ailleurs, plus essentiel que jamais pour les chefs d'entreprise et leurs porte-parole d'incarner l'identité de leur marque s’ils veulent créer une connexion authentique avec leur public cible. En devenant le visage de leur entreprise, ils transmettent les valeurs, la mission et la vision de leur marque de manière plus personnelle et engageante. Cette incarnation permet non seulement de renforcer la crédibilité et la confiance, mais aussi de différencier la marque dans un marché souvent saturé. En cultivant une image cohérente et alignée avec l'identité de la marque, les leaders deviennent également des figures médiatiques incontournables. Ils incarnent l'authenticité d'une histoire forte. Cela les rend plus visibles et sollicités par les journalistes, qui recherchent des voix authentiques dotées d’une aura d’expert pour enrichir leurs récits.
Se mettre à la place du journaliste
Il est crucial pour les entreprises de penser leur actualité et leur histoire de marque du point de vue du journaliste. Cela signifie se demander ce qui va enrichir le travail de ce dernier en fonction de l'actualité, des sujets tendance et de la ligne éditoriale du média pour lequel il écrit. En adoptant cette perspective, les marques peuvent mieux formuler leurs messages et leurs histoires pour qu'ils résonnent avec les intérêts des journalistes et de leur audience. Les journalistes ne font pas de publicité, ils font en sorte de relayer une information en fonction de son intérêt pour leur public. Ce processus, sans transaction financière, est ce que l'on appelle le « earned media » : une visibilité "méritée" qui repose sur un contenu pertinent, informatif et inédit fourni par la marque. Dans ce cadre, le journaliste conserve sa liberté de choix, ce qui confère à l'article, à l'interview ou au reportage une valeur et un impact accrus. En fin de compte, cette approche permet à l'entreprise de bénéficier d'une visibilité, d'une notoriété et d'une crédibilité renforcées, tout en établissant une relation de confiance avec les médias.
Pour conclure : on oublie l’idée qu’un « attaché de presse » selon l’appellation traditionnelle passe sa journée à harceler des journalistes pour leur « vendre » un sujet qui ne représente pas d’intérêt pour eux mais qu’à force de les relancer, ils finiront par en parler. On définit son storytelling, on travaille les angles pour qu’ils accrochent, on « médiatrain » les porte-parole, on adapte les cibles selon le contenu et on définit un calendrier.




